La conception universaliste de l’espèce humaine a été habilement retournée par les populations non occidentales pour combattre et révoquer – à juste titre – la domination économique et militaire de ce même occident, domination qui caractérise l’époque coloniale et ses prolongements. Mais à la fin, une fois les libérations nationales acquises, n’en reste-t-il qu’un épisode de l’histoire ? Les évolutions récentes de la Chine, de l’Inde et de la Turquie, pour ne nommer que trois pays, le laissent craindre. Pour sa part Jean-Pierre Filiu (professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po Paris) décrit sans concession les dernières décennies du monde arabe. Un tableau d’un réalisme cruel, mais qui ne parait pas le désespérer, en dépit des cultures, d’une victoire progressive de l’universalisme.
Il utilise notamment la notion « d’Etat profond ». Notion fructueuse pour analyser cette appropriation à des degrés divers du pouvoir par des corporations incrustées au sein des Etat et qui s’arrogent un droit supérieur à définir le bien commun de la nation, et à agir en conséquence de leur propre chef. La saga Millénium a illustré le phénomène pour le cas de la Suède. Merci à François Cornevin pour cette « visite » de l’ouvrage de Jean-Pierre Filiu.2018 03 05 Histoire de la contre révolution arabe (J-P Filiu - Ed La Découverte - Verbatim F Cornevin)
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